Installation
Quarante globes en vitre avec liquide et neige artificielle, lettres en Plexiglas gravées, code-barre sous chaque globe, système antivol Sensormatic, étagères de vitre, éclairage fluorescent et panneaux de diffusion de lumière; cabinet de miroirs construit à l’intérieur du mur, figurines en plastique ABS, crochets en laiton, éclairage fluorescent intégré.
Pêle-mêle on pourrait dire que l’installation Reach out and touch someone traite du sens du toucher, du désir quasi obsessionnel de communication de notre société et nous parle indirectement de l’enfance par son aspect ludique et la présence du double interdit du toucher (Didier Anzieu).
Le système antivol fait partie du concept de l’installation. Ce qui se veut hors d’atteinte n’est pas tant les objets mêmes que ce qui y est inscrit : «to love», «to be loved», «to be in love», ces états relationnels qui suscitent tant de désir et de convoitise. Dans l’installation même, la place du spectateur se trouve à mi-chemin entre les deux «espaces» proposés au regard – l’espace intime de la sphère et le réseau infini du cabinet de miroirs, mais physiquement inaccessibles, car en partie imaginaires. Tour à tour il est sollicité par chacun des dispositifs, mais ne peut y pénétrer.